17jan2023

Cognac : après une période exceptionnelle, une normalisation des expéditions en 2022 et des ambitions réaffirméesCommuniqué, Economie,

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

17.01.2023

COGNAC : APRÈS UNE PÉRIODE EXCEPTIONNELLE, UNE NORMALISATION DES EXPÉDITIONS EN 2022 ET DES AMBITIONS RÉAFFIRMÉES

Normalisation des expéditions faisant de 2022 la troisième meilleure année dans l’histoire du Cognac

Bonne récolte quantitative et qualitative en 2022

Confiance réaffirmée dans le moyen-long terme et confirmation de la demande de plantations 2023

Après une année 2021 aux résultats exceptionnels, l’année 2022, avec 212,5 millions de bouteilles expédiées pour un chiffre d’affaires de 3,9 milliards d’euros au départ de Cognac et une baisse de -4,8 % en volume, n’en demeure pas moins la troisième meilleure année jamais enregistrée dans l’histoire du Cognac. Alors que des signaux positifs sont perçus sur ses différents marchés, la filière réaffirme tous ses objectifs de développement. La récolte 2022 est bonne tant sur le plan quantitatif que qualitatif avec un potentiel de production de 1 068 927 hl AP soit un rendement Cognac de 12,86 hl AP/ ha, au-dessus de la moyenne décennale.  

NORMALISATION DES EXPÉDITIONS DE COGNAC EN 2022

 Après une période exceptionnelle, la filière Cognac a observé en 2022 une normalisation de ses expéditions. Avec 212,5 millions de bouteilles expédiées pour un chiffre d’affaires de 3,9 milliards d’euros au départ de Cognac et une baisse de -4,8 % en volume, l’année 2022 a été la troisième meilleure année jamais enregistrée dans l’histoire du Cognac, et cela derrière les années records de 2021 et 2019.

En 2022 :

  • Les États-Unis, premier marché historique d’exportation du Cognac, enregistrent une baisse de -3,2 % en volume soit 111,3 millions de bouteilles de Cognac expédiées ;
  • Le marché chinois, second marché du Cognac, enregistre un ralentissement de -12,8 % avec 29,6 millions de bouteilles expédiées ;
  • L’Europe, dans un contexte de guerre en Ukraine et d’inflation, baisse à hauteur de -5,9 % avec 34,9 millions de bouteilles expédiées ;
  • Le marché français, cinquième marché du Cognac, enregistre -2,8 % en volume soit 5,9 millions de bouteilles expédiées ;
  • Les autres pays, tirés notamment par l’Afrique du Sud, le Kenya ou encore le Vietnam, sont en croissance en 2022 avec + 20,9 % de bouteilles expédiées.

 

UNE BONNE RÉCOLTE 2022 ET UNE CAMPAGNE DE DISTILLATION PRÉSERVÉE

Les vendanges ont débuté tôt, dès la première quinzaine de septembre pour la majorité des exploitations viticoles. Malgré une année exceptionnelle d’un point de vue météorologique et l’important épisode de grêle du 20 juin, le niveau de production de la récolte atteint 122,42 hl volume / ha avec un TAV de 10,5 %, et un rendement en alcool pur de 12,86 hl AP / ha, au-dessus de la moyenne décennale. La production totale s’élève à 1 068 927 hl AP comprenant la mise en stock sous-bois. Le niveau de production 2022 permettra de satisfaire les besoins de la région. La qualité des eaux-de-vie distillées est bonne. Par ailleurs, la campagne de distillation a démarré de façon précoce chez les distillateurs tandis que le risque de rationnement de l’approvisionnement en gaz diminue pour cet hiver.

« Le Cognac a fait face à la crise sanitaire et a su redresser rapidement et efficacement la barre, ce qui a permis une dynamique exceptionnelle ces dernières années. Nous revenons à une tendance de fond en renouant avec les chiffres de l’avant crise sanitaire. Les opérateurs du Cognac restent confiants dans l’avenir et font d’importants investissements sur les marchés et dans la production pour assurer l’avenir et la solidité de notre région. » déclare le vice-président du BNIC, Alexandre Gabriel. « Bien que plus volatiles, les marchés recherchent de plus en plus de produits de grande qualité et authentiques et le Cognac répond à ces attentes de fond. »

 AMBITIONS RÉAFFIRMÉES A MOYEN ET LONG TERME

Des signaux encourageants peuvent être perçus sur les différents marchés du Cognac. En Chine, où la population reste affectée par les effets de la Covid, une amélioration semble pouvoir être espérée dans le courant de l’année. Avec la reprise des voyages d’affaires et de loisirs, le duty free redémarre. Des signes de désinflation sont par ailleurs visibles aux Etats-Unis. Dans ce contexte, les acteurs du négoce maintiennent leur rythme d’investissement sur les marchés et la filière reste vigilante mais confiante dans ses perspectives de croissance à moyen et long terme. Elle confirme sa demande de plantations 2023 à hauteur de 3 129 hectares au sein de l’aire d’appellation Cognac. Cette demande sera soumise pour examen à France AgriMer fin janvier. « Nous allons continuer d’observer scrupuleusement les évolutions en cours. Si la situation devait évoluer, notre business plan en rendra compte et nos demandes de plantations de l’an prochain seront adaptées, comme cela avait déjà été le cas pendant la période Covid » précise Christophe Veral, président du BNIC.

Dans cette logique de confiance, la filière Cognac réaffirme toute sa vision et ses projets collectifs dont notamment la construction du futur siège de son interprofession. Le permis de construire vient d’être obtenu et les travaux débuteront dans quelques mois pour se terminer en 2025. Le bâtiment, dessiné par l’architecte Wilmotte & Associés et conçu par le promoteur REDMAN, sera situé au cœur de la ville de Cognac, au bord du fleuve Charente. Pour rappel le futur siège du BNIC sera un lieu de travail, d’échanges, de pilotage des grandes ambitions scientifiques et techniques de la filière, il illustrera l’engagement de la filière Cognac en matière de développement durable et sa volonté de s’ancrer et d’investir dans son territoire et dans la ville de Cognac.

Par ailleurs, la filière travaille à la mise en place d’un nouveau dispositif de financement et de conduite de la recherche pour accélérer sa transition environnementale. Ce dispositif porté par l’interprofession fera intervenir la viticulture, le négoce et des partenaires tiers scientifiques et financiers.  « De développement de traitements alternatifs pour la vigne à l’adaptation au changement climatique en passant par l’amélioration du bilan environnemental de notre distillation, nous mettons tous les moyens en œuvre pour répondre à nos trois priorités : croissance, durabilité et qualité » conclut Christophe Veral.

À PROPOS DU BNIC

Le BNIC, Bureau National Interprofessionnel du Cognac, représente, développe et protège l’Appellation d’Origine Contrôlée Cognac en France et dans le monde.
Dans plus de 150 pays où le Cognac est présent, cette AOC confère au consommateur la garantie d’une eau-de-vie d’exception. Composé à parité de professionnels de la viticulture et du négoce, le BNIC est le lieu de concertation et de décision de près de 4 200 viticulteurs et bouilleurs de cru, 120 bouilleurs de profession et 270 négociants de l’appellation.
Le BNIC agit au service de l’intérêt de ceux qui font le Cognac et de ceux qui le consomment, dans une préoccupation constante de responsabilité vis-à-vis de tous les publics de l’appellation.